Être connecté en permanence aux besoins spécifiques du marché

Toujours en phase avec son époque, connecté avec son temps et innovant en permanence, le groupe Fleyrat finances, holding qui réunit Moret électricité, ALF équipements, CF aménagements et MF agencements intervient sur le tiers nord de l’Hexagone, Paris et Île-de-France compris.

Ce qui fait notre différence avec les autres entreprises d’électricité générale, c’est que nous avons toujours répondu à des marchés de niche” explique Rodolphe Fleyrat qui dirige l’entreprise fondée par son grand- père.

À l’origine, en 1946, c’est un pur hasard qui a implanté l’entreprise à Chaulnes (Lire encadré). Elle occupe d’ailleurs toujours les mêmes les bâtiments.    Mais  comme  le  hasard  fait  bien  les

choses, elle profite de la position centrale au niveau géographique. Bien qu’il ait passé ses week-ends et ses vacances depuis l’âge de 14 ans dans l’entreprise, rien ne destine vraiment Rodolphe Fleyrat à succéder à son père. Le jeune homme a une formation technico-commerciale et une attirance particulière pour l’innovation. Il se verrait bien dans la distribution. D’ailleurs, il ne fait pas ses premiers pas professionnels chez Moret électricité mais chez un distributeur de matériel électrique de la région.

En 1996, le destin en décide autrement. Le décès soudain d’Alain Fleyrat qui a succédé à son beau- père, Gérard Moret, installe de fait son épouse à la tête d’une équipe d’une quinzaine d’électriciens. Dans l’urgence de la situation, Rodolphe accepte d’épauler sa mère. Les choses se font ensuite naturellement. Du sang d’entrepreneur coule dans les veines de l’homme. Il prend facilement les commandes de l’entreprise familiale. Novateur, il a une vision bien particulière du projet lui donnant en quelques années une patine personnelle.

 

L’électricité industrielle comme ADN

Au début, Rodolphe Fleyrat maintient l’ensemble des activités de son père. Ce dernier a en effet développé le marché de l’élevage.

C’est un marché très spécifique et que nous avons développé vers 1976, explique Rodolphe Fleyrat. C’est un client de mon père qui a souhaité que nous intervenions chez lui sur un bâtiment avicole. C’est un bâtiment relativement technique car tout est géré par un automate qui commande à la fois la ventilation, l’hygrométrie, la température, le taux de CO2…” .

Aujourd’hui encore, le groupe Moret conserve ce savoir-faire en plus de l’électricité industrielle, le tertiaire, l’automatisme, la moyenne tension et la production d’énergie. Porté par la demande, ce que Rodolphe Fleyrat développe, lui, c’est la maintenance multiservices. C’est aussi, il ne faut pas se mentir, une jolie porte d’entrée

pour travailler avec le monde industriel. Si bien que le Groupe Moret intervient non seulement dans tous les Hauts-de-France mais également, beaucoup, en Île-de- France et à Paris. En tout, 70 sites sont ainsi maintenus par le groupe familial.

Une activité en entraine une autre

Orienté exclusivement sur un marché en B to B, le groupe déploie ses équipes en permanence sur tout le territoire soit en partant de Chaulnes, soit en étant directement sur site, et assure un service H24 et 365 jours par an. “Le particulier, ce n’est pas mon truc. D’autres le font très bien.

Car c’est ainsi que fonctionne Rodolphe Fleyrat… à l’instinct, tant dans les activités qu’il développe que dans les associations qu’ils forgent.

Le multiservices exigeait la sous-traitance d’un certain nombre de métiers que nous n’avions pas directement chez Moret électricité. Il a fallu que je rencontre des personnes qui savaient faire et en qui je pouvais avoir confiance car elles partageaient les mêmes valeurs.” C’est ainsi qu’ont vu le jour ALF équipements, entreprise de chaudronnerie il y a une dizaine d’années puis, CF aménagements, spécialiste de la plâtrerie, il y a 5 ans puis MF agencements spécialiste de la menuiserie il y a 4 ans.

Rodophe Fleyrat assume pleinement son fonctionnement. “Lorsque je rencontre un expert dans son domaine avec qui je partage exactement les mêmes valeurs et avec qui ça matche, je n’ai pas de raisons de ne pas m’associer. Je dirige une holding active, Fleyrat finances qui emploie des salariés. Elle assure toute la partie financière, juridique et RH des entreprises du groupes. Après, chacun s’occupe de son métier et possède son expertise. Je suis à égalité avec mes associés dans un modèle gagnant gagnant. Il n’y a aucune raison que ça ne fonctionne pas. Lorsque ça ne se fait pas, c’est que ça ne doit pas se faire. Ce sont des histoires d’hommes. »

Les énergies vertes, l’avenir du groupe

Le marché du moment, la branche qui pousse, c’est sans aucun doute celui des énergies renouvelables avec le photovoltaïque. “On n’est pas photovoltaïcien du jour au lendemain. Ça ne se décrète pas, commente Rodolphe Fleyrat. Nous avions dans le groupe, des entreprises qui faisaient de la charpente que ce soit de la charpente métallique avec la chaudronnerie ou en bois avec la menuiserie. Nous, nous faisions de l’électricité. Nous avons passé logiquement les qualifications pour le photovoltaïque. Là où nous avons marqué la différence, c’est que beaucoup d’électriciens compétents en photovoltaïque s’arrêtent à 250 kilowatts. Nous, on travaillait déjà sur des fortes puissances en industrie. Nous n’avons donc eu aucun problème à dépasser ce seuil et à proposer du photovoltaïque haute puissance.”

Il sourit en concluant : “Dans la vie du groupe, ça a toujours existé. Chaque dirigeant a apporté sa pierre à l’édifice et sa compétence à l’entreprise. Mon grand- père, la moyenne tension car l’industrie a toujours été son “truc”. Il avait même un atelier de tôlerie pour fabriquer les armoires électriques. Mon père a développé le secteur de l’élevage. Moi, le multiservices depuis 1996 et depuis 2020, le photovoltaïque et l’énergie verte. N’est-ce pas la quintessence du vertueux pour un industriel de produire l’énergie dont il a besoin pour fonctionner ? Je suis fier de participer à ça« .

Une histoire de famille

L’aventure a débuté il y a bien longtemps. Depuis 1996, Rodolphe Fleyrat incarne la 4e génération d’électriciens, un peu comme si, dans la famille, l’électricité était génétique.

En effet, son arrière-grand-père paternel, Marius Fleyrat, était déjà électricien dans la région d’Avignon tout comme Louis, son frère. C’était en 1908. Le fils de Marius, René Fleyrat était également électricien.

Prisonnier en Allemagne pendant la guerre, le grand- père de Rodolphe Fleyrat rejoignait la Cité des papes à pied quand le hasard a mis sur son chemin sa future épouse, à Bar-le-Duc. D’occasions en opportunités, le couple s’installe dans la Somme avec leur jeune fils Alain. René Fleyrat trouve du travail à la centrale hydroélectrique de Sailly-Laurette puis en tant que responsable du service électrique des hauts fourneaux de la Chiers à Corbie.

 

Du côté maternel, l’histoire est parallèle. Douaisien, Gérard Moret a rejoint la résistance dans la région de Lyon. Après la guerre, il s’apprête à aller s’installer à Marseille pour travailler à la raffinerie de Berre-l’Étang mais il a besoin de se constituer un petit pécule avant de partir. Par relation familiale, il trouve du travail dans une régie électrique pour la reconstruction du réseau électrique de Chaulnes. Il est prévu qu’il ne reste que le temps de mettre quelques économies de côté. Il s’y installe finalement.

En 1946, le jeune électricien accroche une remorque à son vélo, enfourche le deux-roues et se lance à son compte. L’entreprise Moret électricité est née. Trente ans plus tard, en 1976, c’est son gendre, Alain Fleyrat qui reprend l’entreprise et la développe mais il décède brutalement, laissant les commandes à Rodolphe Fleyrat.

Aujourd’hui, Axel, fils cadet de Rodolphe n’est encore qu’étudiant en électricité… En apprentissage dans l’entreprise familiale, il travaille entre autres le photovoltaïque. Et, bien sûr, rien n’est joué d’avance, mais…

Rodolphe FLEYRAT
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