Émilie Mille-Mathias une femme en velours dans un monde ferroviaire

Émilie Mille-Mathias est l’une des soixante-dix femmes – hors intérimaires – travaillant sur le site amiénois de Faiveley Transport Wabtec Corporation. Ce chiffre représente un peu moins de 20 % de l’effectif du site en ce moment. Hors contexte, le pourcentage peut apparaître comme faible, mais dans l’industrie, il est honorable. D’ailleurs, la responsable de communication et assistante du directeur général de l’entreprise en est plutôt fière.

Elle est arrivée il y a presque 18 ans dans un domaine d’activité qui, sur le papier et vu de l’extérieur, n’est pas le plus séduisant. Elle est la première à en convenir. En effet, travailler chez un équipementier ferroviaire pour concevoir, fabriquer et assurer la maintenance des systèmes de freinage des trains, “ce n’est pas ce qui existe de plus attractif a priori, mais qui est pourtant très intéressant et permet de se développer et de s’enrichir. C’est un domaine d’activité stable qui permet une véritable évolution de carrière. D’ailleurs Faiveley, bien que méconnu, est un acteur majeur du bassin amiénois et on recrute dans pas mal de domaines. Le carnet de commandes est bien rempli. L’activité est saine. L’entreprise est promise à un bel avenir”, glisse-t- elle –ni vu, ni connu– dans la conversation.

Curieuse de tout et convaincue que le travail collectif est la clé de la réussite, Émilie Mille-Mathias s’est elle-même rapidement impliquée dans les différents groupes thématiques organisés dans l’entreprise. “Je pense que le travail d’équipe est vraiment important. Nous formons des groupes avec des personnes de tous les départements et à tous les niveaux de l’organigramme. C’est très riche et tout le monde peut trouver sa place et donner son avis. Aujourd’hui, je fais partie de quasiment tous les groupes de travail. D’abord pour la com, c’est vrai, mais aussi pour représenter les autres membres de l’équipe.

La communication à la base de tout

Depuis deux ans, en plus de son rôle auprès de la direction générale, Émilie Mille-Mathias s’est investie à 200 % dans la communication interne et externe du site d’Amiens. Interface avec le groupe Wabtec Corporation qui compte 27 000 employés dans le monde et environ 1 850 en France, elle s’occupe également, du journal interne mensuel – fruit d’un travail collaboratif là-encore et qu’elle pilote depuis plus de 16 ans déjà en parallèle de son activité -, des relations presse et des événements du site amiénois…

C’est dense, intense même parfois mais je ne sais pas faire autrement. Je suis une passionnée… de tout. J’ai toujours été très intéressée par la communication parce que je suis convaincue qu’elle est la base de tout. Il n’y avait personne à la communication avant moi, en tout cas, il n’y avait plus personne depuis un moment. Il y avait un réel besoin de la développer. J’ai donc suivi une formation certifiante en parallèle de mon activité professionnelle afin de pouvoir évoluer.

L’objectif d’Émilie Mille-Mathias est de pallier le manque patent de communication. D’ailleurs, “on néglige trop souvent la communication et c’est pire dans l’industrie. Pourtant, elle est à la base de beaucoup de choses et elle est essentielle.

Recruter et faire grandir

La responsable de la communication de l’entreprise travaille notamment sur la marque employeur pour attirer les nouveaux collaborateurs. En effet, comme beaucoup dans l’industrie, le site d’Amiens fait face à une vraie problématique de recrutement et dans tous les services, à tous les niveaux de qualification.

Émilie Mille-Mathias le déplore et mise beaucoup sur l’embauche des jeunes et la transmission de savoirs. En effet, le site amiénois est un centre de compétences. C’est-à-dire que c’est le seul en France à posséder au moins une équipe de tous les services du groupe : recherches et développement, laboratoire d’essais, des bancs d’essais, maintenance… “Pourtant, les ressources humaines favorisent réellement l’évolution en interne. Les collaborateurs peuvent même envisager de changer de métier ou de département au cours de leur carrière et pourquoi pas évoluer à l’international”, insiste Émilie Mille-Mathias.

Pour ceux qui osent pousser la porte, le portrait de l’unité amiénoise a presque de quoi faire rêver. “C’est vrai que nous appartenons à un groupe américain, explique Émilie Mille-Mathias, mais qui repose sur de belles valeurs : l’innovation, la coopération, l’amélioration continue, l’intégration”.

Concrètement, un groupe de travail dans lequel tous les services et tous les niveaux de hiérarchie sont représentés, a pris à bras-le-corps la question du bien-être au travail. Le but est de réfléchir ensemble à améliorer en continu les conditions de vie dans les bureaux, dans l’atelier, dans l’espace détente… Le groupe de travail organise des événements comme des summerdays et des activités pendant les temps de pause. Cette dynamique permet à tous de se connaître et à tout un chacun d’évoluer dans une bonne ambiance.

Un processus d'amélioration continue

Quant à la direction du site, à l’écoute à la fois des employés et de l’activité, elle participe pleinement à cet élan en investissant. Ainsi, il y a un peu plus d’un an, l’ensemble des vestiaires a été remis à neuf et en ce moment, des travaux d’agrandissement sont en cours sur le site amiénois pour une nouvelle organisation des bureaux et du stockage.

Depuis deux ans, un autre groupe œuvre en parallèle sur les questions d’inclusion et de handicap. Grâce à leur travail, Faiveley Transport Amiens vient de gagner la 10e édition des Handi’Hauts’lympics, un challenge régional organisé par l’Agefiph.

Sur le plan purement technique, Faiveley Transports Amiens s’attache à réduire le poids des produits qu’elle fabrique. Elle est d’ailleurs la première société française à avoir été labellisée Certifer, l’année dernière, pour la maintenance des équipements ferroviaires. Elle a également reçu le label de l’innovation durable en 2021 pour le new break station, une solution innovante d’unités de frein pour matériel roulant qui permet de réduire de façon significative les émissions CO2.

Ce que j’aime chez Faiveley, conclut Emilie Mille- Mathias, c’est la variété des missions et des thématiques que nous abordons dans une journée. Il n’y a pas de journée type et c’est ça qui est génial.

Émilie Mille-Mathias
Faiveley Transport Amiens
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