Formé au bâtiment, Hyacinthe Carré rêvait de créer, un jour, son entreprise. Anciennement commercial dans le groupe Eiffage, il a su saisir l’opportunité en rachetant le fond de commerce d’une entreprise par le biais d’un ami. Aujourd’hui, le chef d’entreprise s’épanouit dans son nouveau rôle.
Hyacinthe Carré se lance. Il démissionne de son poste chez Eiffage et arrive dès le lendemain dans les bureaux de la société SPB rue du Canal en tant que futur repreneur. Le passage de flambeau dure deux années. Un peu long peut-être pour le jeune dirigeant qui piaffe de s’asseoir dans son fauteuil de patron et de prendre les rênes pour de bon.
C’est ainsi qu’il crée l’entreprise 2SPB, afin de faciliter les démarches mais surtout pour créer sa propre entreprise, son rêve. En juin 2018, 2SPB s’agrandit avec l’embauche d’une technicienne études de prix, Mélanie, qui aide pour l’établissement des devis, plans et les démarches administratives. Puis en septembre 2019, Dominique Pingaud laisse officiellement les fonds de commerce de SPB et Hyacinthe Carré reprend ainsi tous les anciens salariés sous son entreprise : 2SPB, Société de Services Picarde de Bâtiment.
« Nous intervenons beaucoup sur des chantiers de rénovation, quelle que soit leur taille », explique le chef d’entreprise. « Nous avons la maîtrise sur l’ensemble de l’ouvrage car nous possédons, au sein de 2SPB, tous les corps d’états. Et puis, nous nous sommes spécialisés dans certaines techniques comme notamment le renforcement de structure en plat carbone nécessaire lors d’un changement de destination d’un bâtiment ou pour le renforcer avant une démolition partielle. »
En février 1999, Hyacinthe Carré sort de l’IUT Génie civil et supervise son premier chantier pour le groupe Eiffage. Amiénois de souche, il a étudié dans la capitale picarde et se passionne pour le milieu du bâtiment. Seulement, il ne pense pas que le poste de conducteur de travaux l’épanouisse pleinement sur la durée. Il se pose alors la question : « Mais pourquoi ne pas faire du commerce ? ».
D’un contrat à l’autre, il restera chez ce même constructeur pendant 18 ans. Les 13 premières années, en tant que conducteur de travaux puis il devient responsable commercial pour la Somme.
Fin février 2017, l’année de ses 40 ans, ayant toujours son rêve en tête, il décide de se lancer dans l’entrepreunariat, mais il hésite. « Quand on est jeune, on a plein d’envies mais pas d’expérience. C’est compliqué de se lancer et d’être légitime. Quand on avance dans la vie, il faut faire attention de ne pas perdre son envie et de ne pas s’endormir. » Il évoque le sujet avec Dominique Pingaud, père de l’un de ses amis et surtout dirigeant de la Société Picarde de Bâtiment, entreprise générale de bâtiment. Ce dernier lui fait part de son envie de passer la main et de partir à la retraite dans les années qui suivent. Les deux hommes se connaissent et, en dépit de la différence d’âge, s’entendent bien.
Hyacinthe Carré ne se donne pas de limites géographiques pour prendre un chantier. Et même s’il travaille beaucoup en marchés publics, ce qu’il préfère, ce sont les demandes spécifiques et les donneurs d’ordre qui cherchent une expertise, pas un prix.
« Les donneurs d’ordre public avec qui nous travaillons sont multiples : la commune d’Amiens Métropole où nous réalisons des travaux d’entretiens en menuiseries, comme par exemple, en ce moment : la rénovation intégrale du sol sportif d’un gymnase à Boves. Nous travaillons aussi pour certains ministères comme celui des Finances, de la Justice ou de l’Intérieur. Avec ces derniers, nous avons réalisé des chantiers dans les centres pénitentiaires de Fresnes et Villepinte, le regroupement des douanes à Amiens, la réalisation de zones de sûreté à l’hôtel de police de Saint-Quentin, la rénovation de centres de soutien automobile dans les gendarmeries de l’Oise et de la Somme. Nous travaillons également pour les bailleurs sociaux comme CDC Habitat, la SIP ou Clésence à qui nous sécurisons les sites suite à de gros sinistres avant démolition, ou encore la région Hauts-de-France pour laquelle nous avons les travaux d’accessibilités PMR des lycées de l’Oise. »
Un parcours à l’intuition, un caractère trempé, Hyacinthe Carré recrute au feeling et sur les valeurs humaines avant tout.
En reprenant l’entreprise de Dominique Pingaud, il avait gardé les hommes. C’était, pour lui, une évidence. « Il (Dominique Pingaud) avait fait quelque chose de génial quand il a composé son équipe. Il avait recruté un spécialiste de chaque domaine. Du coup, c’est une entreprise générale de bâtiment où nous n’avons pas besoin de sous-traitant : on avait un spécialiste du gros œuvre, un ébéniste, un couvreur, un électricien, un plombier chauffagiste, un expert de l’aménagement intérieur et un métreur. »
Depuis, il a multiplié l’effectif par trois au fil des rencontres. Certains sont venus dans l’entreprise par hasard, pour donner un coup de main au départ et prouvant leur valeur et leur envie de travailler, ils sont restés. D’autres sont arrivés pour un stage de découverte puis sont revenus en alternance et se sont fait une place dans l’équipe.
C’est ensemble qu’ils aménagent les nouveaux locaux rue Sully. Là encore, le patron les a voulus fonctionnels mais surtout agréables à vivre pour les salariés avec une vraie salle de pause et « des sanitaires dignes de ce nom parce que ça paraît évident à dire comme ça mais ce n’est pas encore le cas dans toutes les entreprises du BTP ».
Hyacinthe Carré connaît l’histoire de chacun et accompagne ceux qui en ont besoin, en leur proposant des formations par exemple, pour que toute l’entreprise avance et se consolide.
Et comme il aime transmettre et partager pour être efficace, il intervient à son tour à l’IUT Génie civil « comme pour boucler une boucle » et vient de rentrer au comex de la Fédération Française du Bâtiment de la Somme.
Hyacinthe Carré
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