Christophe Buisset, vice-président de la communauté de communes du Pays du Coquelicot, a toujours eu horreur des gens qui se plaignent. Lui, il préfère l’action. Depuis toujours, il participe à la construction du monde qui l’entoure.
Maire de la communue d’Aveluy depuis 2008, Christophe Buisset est arrivé au Pays du Coquelicot en 2020. Il avait envie de travailler sur la question du développement économique du territoire. Lorsqu’il revêt sa casquette de vice-président de la communauté de communes, ce n’est pas pour faire de la politique politicienne. Cet aspect ne l’intéresse pas. C’est davantage pour s’investir « auprès d’une petite équipe emmenée par une directrice hyper dynamique. »
L’homme qui n’a pas sa langue dans sa poche s’investit depuis son plus jeune âge dans les causes qui le touchent. Il résume son parcours :
« Je suis fils d’agriculteur. J’ai fait des études agricoles pour reprendre l’exploitation de mes parents. Mais quand j’ai quelque chose à dire, je ne sais pas me taire. Je suis donc rapidement entré au syndicat des Jeunes Agriculteurs du canton d’Albert. J’en ai été élu président. J’ai voulu que les Jeunes Agriculteurs s’investissent dans les structures de décision du canton en tant qu’administrateurs stagiaires. Personne ne voulait aller au conseil d’administration de la caisse locale de Groupama, je l’ai donc fait. Comme d’habitude, je l’ai ramenée. Je suis devenu président au niveau local puis départemental puis administrateur du groupe au niveau national pour la filiale turque. Après mes 35 ans, je suis resté dans le syndicalisme agricole auprès de la FDSEA80 puis au niveau de la Picardie à l’époque où il y avait une vision différente entre les 3 départements picards. C’était intéressant de réussir à faire le lien entre chacun et comme j’ai réussi, j’ai été élu président de la Chambre d’agriculture de Picardie au moment de la fusion et je suis resté en tant que président de la Chambre d’agriculture des Hauts-de- France. J’ai mené un gros travail sur une vision agricole pour la Région avec Xavier Bertrand. Mais il y a un côté trop politique pour moi. Les luttes de pouvoir m’ont fatigué. J’ai décidé d’arrêter. C’est comme ça que je suis arrivé au Pays du Coquelicot. »
Christophe Buisset en est convaincu, c’est en créant de la richesse qu’une politique sociale pourra être menée concrètement. Le développement d’un territoire et l’accompagnement des populations passe par son développement économique.
« La médiathèque le Zèbre avec l’école de musique, avec des animations pour les jeunes, le cinéma… Tout cela n’est possible que s’il y a un budget communautaire pour le faire. C’est en œuvrant pour l’économie que nous œuvrons pour la culture. »
Christophe Buisset
COMMUNAUTÉ DE COMMUNES DU PAYS DU COQUELICOT
Vice-Président en charge du Développement Économique
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Le vice-président de la communauté de communes du Pays du Coquelicot a, sur cette question également, un bon nombre d’idées.
« Nous travaillons actuellement sur la mobilité des jeunes et des moins jeunes. Quand on ne peut pas se déplacer et qu’on habite à 25 km d’Albert, c’est compliqué de trouver un emploi. Nous devons mener une réflexion de fond sur cette question et trouver des solutions pérennes et efficaces rapidement. »
Selon lui, le Pays du Coquelicot est un atout considérable pour le département. Partant du principe que la production va se rapprocher de plus en plus des consommateurs, il estime que les sites de production doivent s’implanter directement sur le territoire. Ensuite, la logique est mathématique : qui dit sites de production dit offres d’emploi ; emploi signifie enrichissement de la population ; l’enrichissement de la population entraine la consommation ; la consommation entraine l’enrichissement du territoire. L’enrichissement du territoire permet d’enclencher une véritable politique sociale et culturelle… Et lorsque quelqu’un lui fait remarquer que cette réflexion sur l’implantation de site de production industrielle est étonnante pour un agriculteur comme lui, Christophe Buisset répond simplement que c’est le gaspillage des terres qui est problématique pour les agriculteurs ; pas le développement économique. « Mais bien sûr, il faut réfléchir à la requalification des friches et à la densification de ce qui existe déjà. »
À Albert, il y a l’aéroport évidemment. C’est un phare qui tire l’ambition du territoire. Le Pays du Coquelicot mise beaucoup sur le développement du secteur aéronautique. Il continuera à lui apporter son soutien pour que cet industriel continue à se développer et à nourrir des centaines de familles sur le territoire. « On est d’ailleurs très heureux que le site soit repassé sur le nom d’Airbus », note au passage l’élu.
Il y a à côté de l’aéroport le projet à haute valeur ajoutée porté par le groupe français APRC. En effet, le groupe souhaite investir dans une « plate-forme logistique améliorée » où les industriels miseraient sur l’assemblage. Ce serait un pôle d’activité décarboné : engins à l’hydrogène ou au gaz liquéfié, avions propres…
À terme, ce pôle pourrait employer 700 à 800 salariés. Il faudra donc miser sur la formation des populations locales en lien direct avec les industriels pour fournir la main d’œuvre nécessaire aux industriels. « Et là, nous (Le Pays du Coquelicot), il faut qu’on soit des aidants, des facilitateurs. Nous ne pourrons pas tout porter seuls mais nous pourrons orchestrer. »
Toujours selon l’élu, l’action devra également inclure des outils existants mais sous-exploités comme IndustrieLab. « Il faudra trouver des solutions au niveau régional pour développer l’outil ».
Enfin, et c’est un point important, le Pays du Coquelicot regarde de très près aussi tous les projets agro-alimentaires notamment autour des protéines végétales qui pourraient apporter leurs lots de nouveaux débouchés.
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