Brewzik, une brasserie musicale est née

Ils étaient trois potes d’enfance. Trois amateurs de bière et de musique. Aujourd’hui, Jérémy Leroy, Thomas Tarlier et Jonathan Sevenie sont associés. Ensemble, ils ont créé la brasserie artisanale et musicale, Brewzik.

Une craft de caractère

Presque une centaine de brassins plus tard, ils ont appris à choisir leurs grains, leur houblon qu’ils achètent aux Etats Unis ou en Nouvelle Zélande. Installés chez Jérémy Leroy, dans une dépendance de sa maison à Ville sur Ancre, ils maîtrisent l’amertume d’une bière qu’ils souhaitent peu sucrée.

Le plus important pour les trois associés, c’est d’obtenir une bière de qualité. Leur machine est trois fois plus grande qu’avant, elle contient 150 litres. C’est encore bien modeste pour des professionnels mais l’important n’est vraiment pas la quantité. C’est la qualité. De toute façon, pour la commercialiser, ils ont choisi de passer en direct du producteur au consommateur, le plus souvent soit directement à la brasserie, soit sur les marchés, peut-être sur des salons. Quelques cavistes auront la chance de distribuer la Brewzik. Une poignée de restaurateurs … sans doute.

Pas question non plus de brasser par couleur. Ils brassent par type de bière : pale ale (légère et équilibrée), IPA (houblonnée de caractère) et sour (acidulée et fruitée).

Le nom Brewzik, c’est simple. Il vient tout simplement de contraction de la traduction du verbe brasser en anglais : to brew et de muzik.

La musique, parce que, quand ils travaillent, c’est en chanson. Bien qu’ils n’écoutent pas le même style tout à fait, ils ne conçoivent pas leur vie sans musique.

L’idée de créer une brasserie n’a guère germé plus loin. Elle est venue tout simplement aussi. Elle … coulait de source pour ainsi dire. Les trois copains aimaient particulièrement la bière brassée de façon artisanale, la craft. Mais, une bonne craft coûte cher à fabriquer alors elle coûte cher à consommer.

En 2018, les trois compères ont décidé de fabriquer leur propre bière, pour leur consommation personnelle au départ. Ils n’avaient pas d’ambition particulière. Seulement, pas question de jouer aux apprentis sorciers avec un kit commercial et ne faire que 10 petits litres. 

Jérémy Leroy, Thomas Tarlier et Jonathan Sevenie veulent maîtriser leur production de bout en bout. Ils se sont donc acheté une petite machine. Une « 50 litres ». En effet, 50 litres à trois plus leurs conjointes, leurs copains… C’était juste assez suffisant.

Brasserie Brewzik
[email protected]
07 83 46 61 60

Une gestion prudente

Pour le moment, les trois jeunes brasseurs ont gardé leur emploi. Si leur but, à terme, d’ici 3 ou 4 ans, est de vivre de leur passion, ils veulent prendre le temps de faire les choses bien.

Sur le long terme, si tout marche comme ils le souhaitent, ils seront sans doute obligés de s’agrandir et d’embaucher. C’est la loi de toute brasserie qui connait un peu la croissance mais ça restera à taille humaine, une dizaine de salariés. Pas plus.

Enfin, interrogés sur la concurrence, ils ont une vision très particulière de la multiplication des brasseries artisanales dans le paysage. Pour eux, ce ne sont pas des concurrents mais des collègues qui partagent le même amour d’une belle bière.