Il est hors de question que Thomas Chanel reste passif. L’homme a besoin d’action, de challenge. C’est d’ailleurs avec passion qu’il raconte sa carrière lorsqu’on évoque le sujet. Sans filtre, il raconte qu’à chaque fois qu’il s’est ennuyé, que le défi n’était plus à sa taille, il a changé de costume.
Le lycée cherchait à lui imposer des règles trop étroites à son goût. Thomas Chanel n’y allait pas et séchait les cours. La faculté d’éco gestion lui accordait de grandes libertés sur le sujet. Il s’y est investi à fond jusqu’à obtenir un DESS Organisation du Travail et Conduite de Changement à l’Université Scientifique et Technique de Lille.
A chaque période de vacances, alors que ses copains partent sous d’autres latitudes, le jeune homme multiplie les stages ou les petits boulots pour engranger un maximum d’expérience. S’il ne sait encore ce qu’il veut faire, cela lui permet de savoir ce qu’il ne veut pas faire.
En début de carrière, il rentre chez Auchan, fait l’École des managers et évolue rapidement au sein des magasins de Saint-Quentin et de Calais. Mais, les choses ne vont pas encore assez vite à son goût. Le défi n’est pas à la taille de son appétit et du temps qu’il donne à l’entreprise. Il se met en quête d’autres desseins. Il a besoin de sens. Il a besoin d’avoir un objectif stimulant et des perspectives.
« Je ne savais même pas ce que c’était un centre d’appel. Les gens sont persuadés que c’est nous qui les dérangeons en permanence pour leur vendre des travaux d’isolation ou du CPF. C’est complètement faux. Ici, nous faisons 95 % d’appels entrants. Nous répondons au téléphone pour le compte de nos clients donneur d’ordre. Nous nous substituons à leur service client. Mieux, nous sommes dans certains cas leur unique point d’entrée pour leurs clients. Mais finalement, comme je suis quelqu’un orienté très « prod », très terrain, j’aime le contact et ça me permet d’appréhender rapidement les indicateurs, les collaborateurs, les clients. Et puis, je venais de la grande distribution. En tant que responsable de caisses, je gérais des flux de clients en magasin. Ici, c’est la même chose. On gère des flux d’appels. Et ce qui est drôle, sourit-il, c’est que les courbes d’appels et les affluences sont presque les mêmes. »
A son arrivée chez Coriolis Service, il avait conservé les habitudes et le rythme de la grande distribution : « Quand j’arrivais au bureau à 7h15 le matin, il n’y avait personne. Dans mon ancienne vie, ça fourmillait déjà. Même chose, il m’arrivait de venir au bureau le week- end, par habitude. »
Il apprend un nouveau métier, découvre un nouveau secteur, travaille au côté d’une nouvelle équipe, adopte un nouveau rythme. C’est un choc culturel mais il prend rapidement ses marques. Il s’épanouit. Au gré des transformations de l’entreprise et des opportunités, Il gravit les échelons au point d’être arrivé dans l’entreprise en tant que responsable de production et d’en être, depuis un peu plus de sept ans, directeur des opérations France et Tunisie.
C’est ce qu’il aime depuis 17 ans, chez Coriolis Service, centre d’appel, mais surtout spécialiste de la relation client : le défi au quotidien. Ce rapport étroit qu’il y a entre la demande et les attentes du client donneur d’ordre, la réponse à apporter au client final qui nous sollicite, l’importance de donner au collaborateur les meilleures conditions de travail et la nécessaire adéquation économique et financière. « C’est un jeu d’équilibriste permanent pour réussir à allier des objectifs aussi divergents. Ça me plait. »
Pourtant, avant de postuler dans l’entreprise, Thomas Chanel n’imaginait pas à quel point il allait s’y épanouir.
L’aventure Coriolis Service a commencé grâce à sa femme qui avait la volonté de revenir à Amiens et qui lui a trouvé une offre d’emploi semblant correspondre à son profil.
« Aujourd’hui, mon job, c’est de faire tourner les sites dans un environnement mouvant et changeant tout en devant garantir la pérennité des emplois. Notre secteur d’activité est très externalisable et notamment vers des destinations offshores plus ou moins lointaines où il est bien plus facile de générer des profits qu’en France. Mais je suis convaincu que nous devons créer de la valeur ajoutée et des emplois en France. On fait le maximum au quotidien pour créer les meilleures conditions de travail possible et pour mettre en place les moyens les plus propices à la performance. La plupart des gens ne le savent pas mais la filière des centres d’appels externalisés, et Coriolis Service en tête, a été une des premières à mettre des labels et des normes en place sur la qualité de vie au travail, les conditions de travail, la politique RH ou encore la Responsabilité Sociétale des Entreprises. »
L’ambitieux quadra reprend : « L’idéal, c’est de trouver l’équilibre dans un monde où tout est en mouvement constant. L’entreprise m’a accompagnée dans mon évolution des différents postes que j’ai occupés. J’ai la prétention de croire que ça se passe plutôt bien. D’un autre côté, on dit qu’on a l’équipe qu’on mérite. Je suis entouré de collaborateurs impliqués, investis qui partagent les valeurs et les ambitions de l’entreprise. Après la réussite, c’est aussi une question de chance. Il faut savoir doser. »
Et puis, l’équilibre, Thomas Chanel le trouve également auprès de son épouse et de ses quatre enfants avec lesquels il essaie de passer un maximum de temps. « Pour moi, c’est essentiel de trouver un bon équilibre familial. Ça a forcément une incidence sur la réussite professionnelle. Le hockey occupe une grande part dans notre vie de famille. Ce n’est pas un hasard si Coriolis Service est partenaire des Gothiques depuis de nombreuses années. Je suis passionné au départ. Mes trois fils jouent en équipe U13 et U15. Quant à ma fille, elle chante dans un groupe et j’essaie de la suivre au maximum. »
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