Être élue, c’est à la fois porter une ambition et répondre aux préoccupations du quotidien

Pétillante et dynamique, Margaux Delétré vibre au rythme de ses mandats, à la fois au Conseil départemental et à Amiens Métropole. C’est pour la jeune femme une suite logique de sa vie, presque une normalité.

« S’engager oui, mais alors à 300%. J’ai ça chevillé au corps. Je sais à quel point c’est important, pour les gens, d’honorer la confiance qu’ils ont placée en vous, en votant pour vous. On leur doit de tout donner, c’est du respect et de la reconnaissance. Si je ne me sentais pas utile, je ne pourrais pas continuer », commente-t- elle.

Petite, c’est à travers celui de son père et de son grand- père, tous les deux maires de leur commune, que Margaux Delétré a découvert l’engagement citoyen. Samarienne pure et dure, elle est née dans un village de 175 habitants dans le Val de Somme. Elle va à l’école en bus dans un village voisin, puis au collège de Bray- sur-Somme, le plus petit du département.

Adolescente, c’est dans le sport et auprès du mouvement scout que la jeune Margaux s’engage les premières fois. Alors, quand à 16 ans, elle a l’occasion de faire un premier galop d’essai en politique, elle n’hésite pas une seconde, en dépit de l’avis de ses proches qui saluent l’engagement citoyen plus que le milieu politique. « On était à la veille de la présidentielle de 2007. Les débats étaient passionnants. Je ne pouvais pas rater cette occasion. Ça m’a donné le virus », avoue-t-elle.

Un engagement sincère et logique

Son bac en poche, Margaux Delétré s’engage dans des études de droit et se spécialise dans le droit rural. Elle rédige son mémoire de master sur la question des quotas laitiers en Europe. Elle obtient brillamment la note de 19/20. Elle travaille ensuite avec la FDSEA sur les règles et usages du commerce intereuropéens de la pomme de terre. La suite coule de source. En 2013, alors qu’elle n’a que 24 ans, ce sont Brigitte Fouré et Alain Gest, respectivement futurs maire d’Amiens et président d’Amiens Métropole, qui viennent la chercher pour figurer sur la liste en vue de leur élection.

Fidèle à ses convictions, elle s’engage sur la question du projet alimentaire territorial. « J’ai beaucoup de chance, estime la jeune femme. C’est une question complètement transversale ! En parlant agriculture et alimentation, on parle eau, énergies, produits locaux, éducation, foncier… Et l’échelon intercommunal est le bon niveau pour aborder ces sujets et créer des outils sur-mesure. Et donc pour avoir un effet levier ».

D’un sujet à un autre, puisque tout est logique, Margaux Delétré enchaine sur la question de l’accompagnement des maraichers à la retraite et de la reprise des exploitations par les jeunes, auxquels il faut permettre d’investir pour s’installer dans de bonnes conditions, avec une vision d’avenir et les nouvelles technologies.

Margaux DELÉTRÉ
03 22 71 80 31

Une autre culture

Au département, Margaux Delétré s’occupe de culture et de sport. « Tous deux contribuent à l’attractivité du territoire. Tout le monde n’a pas à proximité de chez lui un cinéma, une salle de concerts ou de spectacles. C’est notre rôle d’assurer un équilibre et une offre dense et accessible dans tous les secteurs géographiques du département, c’est ce qu’on essaie de faire avec les itinérances par exemple. »

Elle raconte comment cette mission la passionne tout autant que la question de l’alimentation. Elle se confie sur les larmes qui lui montent lorsqu’elle voit l’émotion d’une famille découvrir, pour la première fois, une pièce de théâtre (Molière en l’occurrence) en plein air, ou des personnes âgées assister dans une salle des fêtes à une représentation de Ché Cabotants, ou encore des résidents d’Ephad à qui des chanteurs professionnels interprètent un titre qu’ils n’ont plus entendu depuis des années, fermer les yeux et sourire.

« Ce qui compte pour moi, c’est de créer du lien. Je ne rate pas une seule cérémonie de vœux. Je garde le lien avec le terrain. Ma source d’inspiration, ce sont les gens. Mon engagement est joyeux et optimiste car bien souvent, il reste une petite marge de manœuvre et je me sens utile », conclut-elle, une étincelle dans les yeux.