Makgoodies : Plus qu’un objet publicitaire, proposer un concept marketing

L’actualité de la rentrée est riche chez Makgoodies. Déménagement, recrutement, mise en place de process et de concepts novateurs… Maki Maraoumia est un serial créateur.

D’abord, il y a eu un déménagement au cœur de l’été. La petite entreprise qui grandit depuis quatre ans au chaud à la Pépinière Septentrion à Amiens nord a emménagé à Saint-Sauveur dans un bâtiment de 450 mètres carrés. Ce déménagement permet l’ouverture d’un « concept unique entre Lille et Paris » annonce Maki Méraoumia, créateur et dirigeant de l’entreprise. « C’est un showroom ouvert pour tous les annonceurs désireux de voir, de tester, d’essayer » . Ce sera un lieu de vie, un lieu de com, d’échanges. Il y aura une équipe specialisée pour que l’annonceur puisse se projeter directement. Il y a une zone dédiée au fameux « Allez-vous faire voir » avec les objets publicitaires, une avec les vêtements à personnaliser et une pour la gourmandise. On pourra venir déguster en sucré salé avec des milliers de références de « gastronomie » à personnaliser aussi. »

En parallèle, Makgoodies se spécialise également dans les vêtements professionnels et les EPI. « C’est un marché très spécial et exigeant, reprend Maki Maraoumia, on a embauché un chef de projet rien que pour ça qui est en formation continue sur les normes qui évoluent en permanence ».

Et puis, la petite entreprise ouvre une « filiale » équipement et merchandising sportif en partenariat avec des grandes marques. « On propose gratuitement aux clubs amateurs ou semi-pro, aux clubs de village, la possibilité d’avoir une boutique en ligne comme les clubs de ligue 1. Ils auront une collection complète aux couleurs de leur club ou de leur association pour leurs licenciés mais aussi pour leurs supporters. Ça générera du revenu pour eux. » explique le chef d’entreprise.

Études de droit puis conseiller d’entreprise

Makgoodies, c’est l’histoire d’un Amiénois qui se définit comme un serial créateur d’entreprises. Maki est le douzième et dernier d’une famille de commerçants. Son père était militaire de carrière dans l’armée française en Algérie. En 1962, l’indépendance de l’Algérie est actée. Il arrive avec sa femme et ses ainés. Maki nait à Amiens en 1975.

C’est à la Catho de Lille qu’il fait des études de droit. Il est brillant à l’école mais la vie d’étudiant ne lui convient pas. Il n’entre pas dans les cases.

Alors il se lance dans le vide et crée une société de fournitures de bureau. Mais en 2008, la crise financière vient mettre un terme à l’aventure. « J’ai créé plusieurs entreprises. J’ai connu un seul échec, un dépôt de bilan. Et même si c’est dur sur le moment, c’est grâce à cet échec que je suis si heureux aujourd’hui. C’est une excellente expérience ; avec le recul, peut-être la plus belle. Pendant 6 mois, j’étais démoralisé et puis un jour, on se réveille et on analyse ce qui s’est passé et on repart. »

C’est au Luxembourg, « pas pour des raisons fiscales mais parce que j’avais un peu de réseau là-bas » justifie- t-il au passage, qu’il crée une société de conseil aux entreprises autour de la force de vente. Mais, au bout d’un certain temps, il en a marre. Il décide de rentrer à Amiens, « sa ville, sa patrie » et avec le cash généré de la vente de son entreprise, il crée une société de packaging pour l’industrie du tabac.

Vendre du conseil en marketing pas un objet

« Ça s’appelait les cool box. Je ne faisais que de l’export et notamment avec le Luxembourg mais j’avais mes bureaux à Amiens, à la pépinière. Je travaillais seul heureusement parce que la Covid est arrivée. Les frontières se sont fermées alors j’ai réfléchi. Et ça j’aime bien. J’ai gardé mon nom commercial et l’orientation de mon entreprise. J’ai regardé tout ce qui se faisait. J’ai été très curieux. Je suis allé en Allemagne, en Belgique. J’ai investi beaucoup dans « Je vous écoute». J’ai voyagé beaucoup en Europe sur le marketing et la personnalisation de l’objet. En a découlé une révélation. Les gens qui travaillent dans ce monde-là, travaillent un produit. Ils n’ont rien compris. » 

Pendant huit mois, il teste et monte l’activité seul. Aujourd’hui, il emploie une petite quinzaine de salariés et souhaite encore embaucher.

Il construit son entreprise sur une philosophie : « Il ne faut pas vendre un produit. Il faut faire du marketing. L’objet lui-même n’est pas important, c’est l’ingénierie et le service qu’on apporte au client qui l’est. »

Selon lui, en 2020, l’objet publicitaire c’est le parent pauvre de la communication. « C’est 3% du budget communication de l’entreprise. Ça veut dire que 97% on va faire des 4×3, des actions radio… Des actions qui n’augmentent pas le capital sympathie de l’entreprise. Quand on propose un objet, on est sûr à 100% d’avoir des mercis. Il n’y a pas un autre média au monde qui peut rivaliser avec ça. Est-ce qu’on va dire merci à une pub radio qui vient couper notre chanson préférée ? Est-ce qu’on a déjà vu un mec dire merci devant une affiche en ville ? Sauf que l’objet est gadgetisé. S’il reste un peu de budget, on fait des stylos. Tout est donc à faire dans l’éducation des annonceurs. On peut les accompagner à travers l’objet, à travers le vêtement pour que son capital sympathie augmente. Il n’y a personne d’autre qui peut promettre ça. »

Une équipe autour de l’idée

Aujourd’hui, Maki estime que son concept est à peine mature.

Avec son équipe, il est en train de tout processer pour encore mieux chouchouter ses clients.

« Parfois, les gens viennent avec une idée de ce qu’ils veulent. On n’hésite pas à les guider vers d’autres produits si c’est mieux pour eux. On préfère leur dire : « Parlez-nous de vous, parlez-nous de votre événement, parlez- nous des gens à qui vous allez offrir les cadeaux. C’est interne à vos équipes ? Pour des prospects que vous ne connaissez pas ? Et là, on devient chef de projet pour leur soumettre une suggestion originale, unique et surtout utile avec une vraie note RSE et avec des produits sourcés. Et du coup, l’objet devient plus noble que le gadget qu’on voyait avant. Après, il y a les contraintes budgétaires du client. Notre métier, ce n’est pas d’apposer un logo sur un support, c’est de réfléchir avec le client. On devient eux. »

«  Et c’est pour ça qu’autour de moi, c’est l’équipe le plus important. Ce sont les humains. Je passe quand même 7,8 ou 9 heures par jour avec les gens avec qui je travaille. Ça mérite qu’on se penche sur la qualité de vie au travail, sur l’interaction entre les gens dans l’équipe. Moi, je recrute sans CV, je rencontre les gens comme ça et je cherche à savoir qui ils sont et je fais valider chaque recrutement par l’ensemble de mon équipe. »

« Personne n’a une fiche de poste très précise, très stricte. On est une petite entreprise. Il y a toujours de l’hors mission. Il faut vraiment aimer la TPE et avoir envie de dépoussiérer cet univers car le marché est plutôt stagnant. Il n’est pas novateur. C’est tant mieux pour nous. Nous on va aller sourcer des inventeurs, des farfelus qui vont créer des objets utiles. »

C’est pour simplifier cette tâche que depuis le 2 avril, Makgoodies est affilié à un groupe, Full ace, le 1er acheteur de France et 90 collaborateurs au service de nos clients « Tout en restant complètement indépendant, j’ai l’exclusivité sur le nord de la France. J’ai fait ça parce que plutôt que d’avoir 30 ou 40 producteurs, aujourd’hui c’est plus de 150 fabricants et importateurs et surtout une gamme très large de 100% fait en France. On a une gamme à la fois très large et RSE !

Avec notre groupe, désormais, nous faisons fortement baisser les prix, pour des produits de bien meilleures qualités, du 100% produits marqués en France, des services de haut niveau, des techniques de marquage haut de gamme, de la création de boutique e-shop …. Makgoodies du groupe Full ace, ça commence Maintenant … »

Maki MARAOUMIA
Makgoodies
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